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Un jour, ailleurs ...Inde... Août 2001

23 janvier 2006

Mercredi 8 août 2001 – Shimla

Bien dormi, 10h de repos. Réveillées vers 6h du matin et nous sommes rendormies profondément, une fois n'est pas coutume.
Levées heureuses d'enfiler des vêtements propres et repassés, nous montons déjeuner sur le toit de l'hôtel dans la véranda, vue sur la vallée. Quelques photos de la vallée avant que le brouillard ne la submerge. Les serveurs veulent prendre des photos avec nous.Nous allons à la banque car nous sommes à sec côté argent. Après avoir fait 3 banques, nous prenons peur car aucune n'accepte la carte VISA. Ouf
, l'ANZ l'accepte !
Nous montons à Hanuman Temple, 200m de dénivelé, des singes tout au long du chemin et ils n'ont pas vraiment l'air sympathiquesL, ils montrent les dents et sont agressifs. La montée est raide. Arrivées au sommet, nous nous arrêtons observer les femmes portant du sable sur leur tête, elles s'occupent souvent des travaux de voiries. Ici, c'est pour construire un nouveau temple. Nous croisons 2 anglaises très ennuyées car un singe leur a volé leurs lunettes de vue J, je tente une diversion avec des biscuits mais des dizaines de singes rappliquent aussitôt, alors je jette le paquet !Un indien vient nous aider, ouf !
Dans le temple, à 12h30, nous avons la chance d'assister à une PUJA (cérémonie religieuse).


 La PUJA : En entrant dans le temple, les gens font sonner la cloche. Puis ils s'agenouillent devant la niche du dieu (ici, c'est Hanuman, le dieu singe). Le Brahmane recueille les offrandes (sucreries ou fleurs), les met dans un grand bol, en donne au dieu et les rend aux fidèles. Puis il chante. Ensuite, il passe devant la dieu avec une lampe à huile et de l'encens. Il éclabousse les fidèles avec de l'eau et leur donne de l'huile, qu'ils se passent sur le crâne et la nuque.
En dernier lieu, le Brahmane marque le front des fidèles d'un point rouge. Chaque fidèle fait le tour de la niche et quitte le temple.


Nous ressortons mais la vue sur la vallée est obstruée par le brouillard.J'ai vraiment envie de toucher les singes. J'en caresse un petit et un homme me montre comment leur donner à manger. Il griffe un peu.Nous redescendons et en chemin, j'achète des chaussons en laine à de jeunes tibétaines. Ade manque de se faire mordre par un singe.En ville, nous mangeons des "rolls vegetal" dans la galerie marchande souterraine. J'achète un tissu et des étoles.
L'après-midi, direction le
Botanic Garden, à 4kms du centre ville.Nous croisons des singes à face noire. Le Botanic Garden est très vert, avec un immense bâtiment de style anglais (type Oxford), il est emplit d'hortensias en fleurs. Un COCA au bar du coin et nous passons par le Jardin aux Oiseaux : fermé….
Nous récupérons nos photos, il y en a environ 200 (surtout du Taj Mahal !). Nous nous asseyons pour regarder passer les gens qui traversent Scandal Point. L'atmosphère est "londonienne" avec ce brouillard. Sur la place, il y a des balances, comme dans la Railway Station
de Delhi !

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23 janvier 2006

Mardi 7 août 2001 – Kalka – Shimla (bus)

Ayant dormie coincée entre mes sacs, je me réveille, les pieds à moitié hors de la couchette, une heure avant l'arrivée à Kalka. Nous sommes presque dans les montagnes. La végétation est luxuriante, d'un vert profond.
Arrivées à Kalka, direction à pied pour la gare routière, il est 8h du matin mais le soleil tape fort.
Le bus arrive,bondé, nous arrivons à monter dedans, nous frayant un passage avec nos GROS sacs. Les indiens sont très serviables et nous laissent une place à l'avant du bus derrière le chauffeur. Heureusement vu la route qui nous attend : 4h de bus jusqu'à Shimla (Et je suis malade en bus !).
86 kms entassés dans un bus, la musique indienne à fond, sur une route de montagne sinueuse. Paysage splendide, cela ressemble au Vietnam. Des singes, des centaines, parsèment les bords de la route à l'affût de nourriture. Des ânes, des vaches, des femmes coupant et portant des bottes de paille sur leur tête.
Ade me fait remarque les plants immenses de cannabis (chanvre sauvage) qui poussent le long des routes. Les villages ressemblent à des stations de montagne, le vide est vertigineux, je n'ose regarder en bas. Nous croisons, au milieu de la route, un homme mort.
Petite halte en altitude. Nous testons le "bread Masala" : pas mauvais, et achetons de délicieuses brioches artisanales. Nous repartons, le bus monte de plus en plus haut pour arriver enfin à Shimla, ville sur une crête de montagne à 2200m d'altitude. Il nous arrête en bas de la ville qui s'étage jusqu'à la crête.
Courageuses, nous montons les dizaines de marches d'escalier avec nos GROS sacs, l'hôtel est au sommet de la ville, après le "bridge" (pont). Je me console en me disant que ça fait les muscles.
En sueur, nous nous affalons dans le hall de l'hôtel. Vue splendide sur la vallée, chambre propre. Toujours aussi courageuses, nous décidons d'aller visiter la ville et les bazaars. Nous contemplons les étoles en laine Pashmina et Kashmir.
Nous faisons développer nos photos. Extra ! Un resto chic où Ade prend un chapati (On ne change pas une équipe qui gagne !) et moi, un poulet sauce aigre-douce (Je reste dans la nourriture chinoise ou népalaise qui passe mieux !).
Le brouillard tombe, il fait nuit, ambiance vieille Angleterre, lumière quasi inexistante dans les rues, nous croisons des ombres qui déambulent…et se pressent.
Retour à l'hôtel, douche chaude ! (La première depuis 2 semaines !). Nous récupérons nos vêtements déposés à la "laundry en début d'après-midi, propres, quel plaisir !

23 janvier 2006

Lundi 6 août - Bikaner - Chandigarh

L'attente est longue jusqu'à 15h30, heure du train pour Chandigarh. Après un petit somme, toilette succinte et la tâche d'écriture des cartes postales, nous décidons d'aller manger à "Amber Restaurant". Nous n'avons pas mangé depuis hier soir. C'est parti : un gratin et lassi (Encore, c'est mon petit rituel et je me régla !). Pour Ade, ce sera un "vegetable rice".
Séance cartes postales suite et direction la poste (très difficile à trouver, malgré les infos des indiens nous faisons 1000 détours). et voilà qu'il se met à pleuvoir. Sacré mousson, en 2mns, des trombent d'eau tombent et nous sommes dessous (ça fait du bien !). Les indiens rigolent de nous voir trempées, l'eau monte dans les rues de plus de 20cms en 10 mns. Nous nageons presque avec de l'eau jusqu'à mi-mollet, un vrai parcours du combattant ! Dans une eau pleine de détritus et de bouses de vaches ! Il faut être téméraires et nous le sommes.
La poste, enfin ! Les indiens sont pliés en deux de rires en nous voyant entrées dégoûlinantes de pluie. Pas de chance, nos cartes ne sont pas assez affranchiers. Séance collage de timbres à la chaîne et exploit de retour vers la gare (en rickshaw quand même !).
bikaner_pluieA la gare, l'eau est montée encore plus. Nous allons chercher nos sacs à la consigne et Ade
bikaner_pluie_sacadosme prend en photo en "tenue de combat" pour la puie :-) Elle trouve la stratégie pour me laisser aller chercher, sous la pluie, à boire et à manger ("Je dois aller aux toilettes !" dit-elle.). Mais je suis forte !!! Et je pars affronter le monde, de l'eau jusqu'aux genoux jarrive à me frayer un chemin vers un marchand de bananes, presque noyée sous les eaux :-) Le temps du ravitaillement, je deviens une héroïne, bravant la pluie, en tongue, pieds nus, entre les cascades d'eau boueuse, pantalon retroussé. Retour rayonnante de gloire : nous ne mourrons pas de faim !!! Il ne manque que les acclamations de la foule !
Vêtement sec pour le train, mais celui-ci a du retard (Normal pour ce pays). car des taureaux énormes encombrent les quais. A peine dans le train, je m'installe étroitement et sombre dans le sommeil. Il est 16h. C'est parti pour 13 h de train jusqu'à Chandigarh.
A 20h, je me réveille, coucher de soleil rougeoyant sur un ciel lourd et sombre. Féerie de l'instant.

23 janvier 2006

Samedi 4 août - Retour Camel Safari - Désert du Thar - Jaisalmer

6h30 du matin, réveillées après tout le monde, notre petit déjeûner est déjà prêt. Je me sents vaseuse, mal au coeur et tout. Je ne peux rien avaler. Ade a vu une trace de serpent dans le sable, juste à côté de nos nattes !
Arnachement des chameaux et à ce moment là, notre jeune guide s'excite et frappe quelquechose au sol. Une araignée géante, mi araignée de mer, mi scoprion, marron et blache à 6 pattes, avec de grandes mandibules.
Départ pour le retour à Jaisalmer, je suis malade tout le trajet, j'en ai marre. J'ai du mal à tenir le coup, surtout au trot ! Oups...! A mi parcours, je craque, j'ai soif, une forte envie de vomir et la tête qui tourne. La caravane s'arrête pour boire, je m'effondre en pleurs et vomit. Nous repartons, il faut tenir encore...
En milieu de matinée, nous nous arrêtons dans un village. Les chameaux se désaltèrent à la citerne pendant que nous allons faire un tour près des maisons. Lesn enfants accourent vers nous, ils nous tiraillent dans tous les sens, veulent nous arracher nos sacs, essaient de prendre nos appareils photos ! Pas moyen de communiquer tranquillement, nous les quittons rapidement.
A midi, nous nous arrêtons dans un village, près d'un cimetière musulman, très pittoresque. Les chameaux se désaltèrent dans le bassin de réserve. un vieil homme vient nous tenir compagnie. Puis à nouveau le désert, toujours tout droit, Ade et moi ne rêvons que d'une chose : un COCA bien frais (Pourtant je hais le Coca, c'est dire si je dois avoir chaud et soif !). Mirage, chameaux, toujours...
A 13h, enfin le repas, à l'ombre d'un arbre (arbuste!?). Notre guide nous dit que nous allons attendre la Jeep ici : ok pour moi. Je m'endors, je somnole, je lis, je dors, je bois...sauf qu'il n'y a plus d'eau minérale, plus que de l'eau de la dernière citerne, croupie. Ade et moi refusons, malgré que nos guides l'ait faite bouillir et filtrer (je suis déjà trop malade comme ça, et Ade n'a pas envie de terminer à nouveau à l'hôpital pour dysentrie !)
L'après - midi est longue. Chandrah arrive vers 17h, fenêtre ouverte et musique à fond. Nous plions nos bagages, nous remercions nos guides pour ce périple agréable mais houleux et nous rentrons éreintées, moi avec des amoules ENORMES entre les fesses !
Devant l'hôtel, Ade et moi nous effondrons avec un COCA très frais ! Une bonne douche, un "vegetable burger" et milkshake au restaurant "The 8th July".
A 21h, nous nous effondrons, épuisées.

23 janvier 2006

Vendredi 3 août - Désert du Thar

A 13h, nous nous arrêtons pour manger. Nos guides nous préparent un bon repas : chapati (galette fine de blé) et légumes + des biscuits apéritifs multicolores. Des hommes du désert arrivent de nulle part pour nous accompagner dans notre repas. Dans un lieu aussi désert, c'est surprenant ! Il y a toujours quelqu'un avec qui partager la soupe alors que nous pensons être seuls au milieu des dunes.
Ade et moi faisons une petite sieste à l'ombre (surtout moi) jusqu'à ce que le soleil descende un peu à l'horizon et qu'il fasse moins chaud (c'est peu dire, il daoit environ 50°C au soleil).
Retour sur le chameau qui a bien brouté (Comment peut-il trouver à manger dans ce désert ?). Encore 2h, avec beaucoup de galop, et nous arrivons à une immense dune de sable : notre bivouac, juste au sommet, près d'un village. Nous entendons les rires des enfants et des chevriers.
Les chameaux sont désarnachés et vont brouter paisiblement. Des enfants accourent, friands de biscuits. Les hommes du désert apparaissent, avec ou sans chameau, visage frippé, buriné par le soleil mais avec un sourire radieux.
Ade et moi nous amusons à glisser sur les dunes, séance photo. Le soir tombe lentement... Un bruit de moteur se fait entendre : la Jeep de Chandrah qui revient avec 2 israëliens pour le coucher du soleil. Mais le coucher de soleil n'aura pas lieu, trop de brume de chaleur à l'horizon. Chandrah nous fait faire du toboggan sur les dunes, on roule, on s'amuse comme des enfants ! C'est féerique.


jaisalmer_camelsafari_chandrah4Chandrah est un homme très doux, très souriant et intéressant. Nous échangeons avec lui nos impressions sur l'Inde. Il nous demande comment sont les transports en France, l'avion, le train. Il est surpris par la vitesse des moyens de locomotion pour rejoindre 2 villes.


A la nuit tomée, Chandrah repart à Jaisalmer. Tout le monde disparaît et nous restons seules avec nos 2 guides. Ceux-ci préparent le campement et nous invite à préparer nos lits (une couverture et une natte), mais comparé à eux, nous avons l'air de 2 chochottes avec nos sacs de couchage et nos petites manières à l'occidental !!! Nos guides se contenteront d'une natte !
Repas : chapati et légumes, et hop, tout le monde au lit. Les guides sont couchés alors que nous faisons des simagrées : lavage de dents, pipi à 2kms des couchages, .... C'est un peu anachronique vu les circonstances et le lieu, nous avons l'air des 2 "chieuses", nos guides doivent bien en rire.
J'ai du mal à m'endormir, je regarde les étoiles. En fait, je reste à l'affût du moindre bruit car j'ai mon appareil photo dans mon sac ! J'ai attaché tous mes sacs ensembles, mes chaussures et tout ça à mon poignet (A bas les shémas et les angoisses à l'occidentale !). Je finis par m'endormir mais la nuit fût courte et agitée...

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23 janvier 2006

Vendredi 2 août - Départ du Camel Safari - Désert du Thar - Rajastan

Levées à 5h du matin car le réveil avait 30 mns d'avance ! rendez-vous à 7h après le déjeûner (que nous ne prendrons pas car le resto était fermée). Pradeep (le gestionnaire de l'hôtel) nous donne des coussins gonflables et des draps pour la nuit. Chandrah nous accompagne en Jeep, à 20 kms de Jaisalmer, dans le désert, loin de toute habitation. Les chameaux nous attendent, c'est un grand jour (que j'appréhende un peu quand même !). Surtout que nous avons hésité à participer à ce camel Safari car sur 4 personnes prévues au départ, nous ne sommes finalement que 2, Ade et moi. Un grand moment d'interrogation mais la curiosité l'emporte.
Ravitaillement en fruits, légumes, eau... et hop, dans la Jeep. En chemin,
Chandrah me laisse conduire la Jeep, la direction est pourrie mais c'est très sympa. En plein mileu du désert, près d'une dune, Chandrah s'arrête. comment a-t-il pu répèrer quelquechose dans cette immensité ? Effectivement, un petit jeune homme nous fait de grands signes du somment de la dune. Nous les rejoignons. Les chameaux broutent paisiblement, ils ont les deux pattes avant accrochées ensemble afin qu'ils ne s'éloignent pas trop. Ils nous préparent un bon petit déjeûner : toasts, confiture, miel et "black" tea. Pendant ce temps, les chameliers préparent les chameaux. Ceux-ci sont arnachés avec une grosse selle en ferraille qui épouse la forme de leur bosse et pour les diriger, ils ont une petite barre de fer qui traverse leurs narines, à laquelle sont attachées des rênes en corde.jaisalmer_chameau2
Il est temps de partir, nous verrons Chandrah ce soir, au coucher du soleil. En route, le fait de monter sur le chameau et que celui-ci se lève, c'est une vraie aventure :-) Oups, ça tangue, les chameliers nous laissent conduire seules les chameaux, ils montent à 2 sur un autre chameau, derrière nous.
La traversée du désert du Thar commence. A perte de vue, la brousse, un village de huttes de temps en temps, un élevage de chameaux en patûrage, ou un troupeau de chèvres. Il ne fait pas trop chaud grâce au vent. Parfois nous galopons, c'est d'ailleurs beaucoup plus confortable que le pas ! Ca tangue moins ;-)

22 janvier 2006

Jeudi 2 août 2001 - Arrivée à Jaisalmer - Rajastan

Arrivées à Jaisalmer à 10h du matin, rompues (genoux et fesses) car le bus était vraiment trop petit (ou c'est moi qui suis trop grande :-)) et inconfortable (mais c'est un choix de voyager "cheap"). Assaillies dans le bus par les rabatteurs des hôtels qui nous proposent de nous emmener "Where you want" disent-ils (mensonge car en fait ils sont tous commissionnés par un hôtel). Nous cherchons dans cette cohue la "Desert Boys Guest House" que les françaises de Jaipur nous ont chaleureusement recommandée. Enfin, un homme nous tend la carte de cet hôtel. Nous le suivons, il s'appelle Chandrah et il est en Jeep, appréciable de se faire conduire après une nuit difficile.
La ville est splendide, une immense forteresse de pierre jaune telle une île au milieu du désert, elle est perchée sur une falaise.jaisalmer_remparts Son rempart fait plus de 5 kms. L'hôtel est dans le fort. Les véhicules ne sont pas autorisés dans l'enceinte, nous montons donc à pied jusqu'à l'hôtel. Nous franchissons 3 grandes portes dont la "Porte des Vents", nommée ainsi car il y a toujours à cet endroit un courant d'air frais, et sous cette chaleur accablante, les gens restent sous la porte pour se rafraîchir... Dédale de ruelles étroites, vaches, temples à chaque coin de rue et façades sculptées de dentelles : les Haveli. Puis, au détour d'un temple, l'hôtel. Une tasse de thé en attendant que la chambre soit prête, mais qui voit-on ? Etienne, qui est arrivé par le bus précédent et qui déjà, fait sa lessive ;-).

Exténuées par la chaleur et la courte nuit, nous nous effondrons sur le lit dès que la chambre est libre, les toilettes ne fonctionnent pas, la douche non plus, mais c'est un plaisir de se sentir propre après des kilomètres dans un bus bondé et surchauffé.

jaisalmer_rueEn fin de matinée, nous décidons de faire un tour dans la forteresse et nous descendons hors les murs, vers la bazaar pour manger au "Trio" (recommandé par le Guide du Routard) : bourrés d'occidentaux (Vive le "Routard") mais repas cher et pas terrible du tout.

Un petit tour sur Internet puis au lit de bonne heure car demain, réveil à 5h30 pour le Camel Safari.

22 janvier 2006

Samedi 21 juillet 2001 - New Delhi - Railway Station

Arrivées à bon port sans dommage, la gare grouille de monde, il n'est pourtant que 7h du matin. Achat de bananes en guise de petit déjeûner. Nous allons au Bureau National de Tourisme, des rabatteurs nous signalent que c'est fermé et que le bureau n'ouvre qu'à 10h. Ils nous dirigent vers un autre bureau. Mensonge ! L'agent du bureau nous dit que tous les trains sont complets afin de mieux nous vendre son trajet pour Agra en car Deluxe pour 35$ ! Alors qu'en train, en 1ere classe, le trajet vaut 378 roupies ! donc ARNAQUE (le guide du Routard n'avait pas menti :-)), nous retournons à la gare et nous attendons devant l'Office Nationale de Tourisme en déjouant les rabatteurs (nous prenons le 2ème escalier lorsqu'ils ont le dos tournés !). Le Bureau ouvre à 8h !!!
Des européens arrivent (Enfin, nous constatons qu'il existe d'autres occidentaux que nous dans cette ville ;-)). Nous attendons tous devant la porte, accoudés à la balustrade qui domine le hall de gare. J'oberse la vie. tout n'est que bruit, odeur et mouvement. A 7h du matin, le hall de gare ressemble à une fourillière, non pas que les indiens travaillent, mais une activité intense y règne : hommes dormant à même le sol, femmes assises en cercle voilées de leurs saris, marchands ambulants, conducteurs de rickshaw rabattant les clients, nonchanlance des gens qui déambulent.


ANECDOTE : Dans le hall de gare, il y a des balances d'un autre temps, toutes droit sorties d'une fête foraine des années 1940, avec des disques multicolores qui tournent et font clignoter des ampoules.
La gare est munie d'un panneau d'affichage à plaquettes rotatives, c'est presque anachronique.
Le Bureau ouvre enfin et nous nous installons sous le panneau "Q Start here" :-) Les indiens apparemment ne sont jamais pressés. Ils sont ponctuels pour l'ouverture des bureaux, mais après ils laissent patienter les gens, des heures. Pendant ce temps, ils déambulent d'un bureau à l'autre, l'un allume un ordinateur, 2 autres discutent, un 3ème erre à travers la salle (qui est climatisée !).
Il faut être patient ici. Le guichetier nous appelle et à peine assises devant lui, il se lève :"Wait a moment, please" et il va tranquillement prendre le thé avec ses collègues pendant 15 mns !!!


Nous avons passé 1h à comprendre comment fonctionne la "Time table" (tableau des horaires de train - Bible du voyageur :-)) Ade demande à un jeune Taïwanais, Tony, de nous aider, ce qu'il fait avec plaisir.
Billet de train pris pour Agra (départ à 15h ce jour), nous décidons d'attendre dans le Bureau, c'est rassurant, car l'agitation extérieure nous angoisse. Au vu des événements d'hier, nous n'avons qu'une idée,  fuir cette ville.
Affalées dans les canapés aurpès de Tony (professeur de japonais enseignant à Delhi), nous discutons de notre périple, des choses à voir ou non, des arnaques...
Durant notre attente, nous rencontrons un français qui est parti de France en stop depuis 4 mois. Il est arrivé en Inde depuis 2 mois, il la supporte difficilement mais il reste quand même car il a rencontré une italienne avec laquelle il voyage maintenant.

Nous concevons un plan de voyage au Rajastan afin de prendre les billets de train à l'avance. L'attente est longue mais elle m'a détendue, le fait d'avoir parler avec des occidentaux rassure.

14h20 : nous décions d'aller chercher la voie du train, voie 7. Un petit tout "pause pipi" dans la WOMAN WAITING ROOM, salle d'attente pour femmes avec salle de bain et toilette, accessible gratuitement avec le billet de train. On peut y dormir. Il existe même, dans certaines gares ou à l'aéroport, des salles ou chambres pour attendre train ou avion.

Ade revient un peu "écoeurée" : "Pas très propre" dit-elle. Elle a beaucoup de mal à accepter les conditions sanitaires du pays.

22 janvier 2006

Samedi 21 juillet 2001 - New-Delhi - De l'hôtel à la Railway Station

Après une nuit agitée et chaude (il y a bien la clim air-cooler, mais c'est impossible de dormir avec le bruit lancinant du moteur qui transperce mon cerveau de toutes parts, se rajoutant au stress c'est éprouvant), nous nous levons à 6h. J'ai dormi à peine 3h, les yeux me brûlent. Une petite douche très appréciable et nous voici sur le pied de guerre. Eviter à tout prix les 2 gars d'hier, donc partir tôt. Au moment de quitter la chambre, l'angoisse se fair oppressante, mal de ventre... Dans la chambre je me sentais en sécurité, tout au dehors me fait peur : les gens, l'ambiance, le contexte, la ville. Il faut y aller, il va falloir prendre un rickshaw et rien qu'à l'idée qu'il puisse nous emmener dans un endroit isolé (Vive les shémas occidentaux dont les médias nous polluent le cerveau !), mes entrailles se retournent. Je tremble.

Nous sortons de la chambre, réglons rapidement la note, notre prédiction sur le repas d'hier était confirmée : nous avons notre part à payer. Ils ont été réglo, ils auraient pu nous laisser leurs parts à payer aussi. Le gérant de l'hôtel nous indique le prix d'un rickshaw pour aller à la Railway Station (gare ferroviaire) et nous voilà parties dans cette ville immense et grouillante. Ade et moi plaisantons sur le fait que nous devons sûrement être les deux seules européennes à New Delhi au milieu de 15 millions d'indiens :-) nous n'avons encore rencontré aucun occidental.
Nous hélons un rickshaw moto (motocyclette transformée en mini voiture servant de taxi)agra_fortrouge13, marchandons sur le prix. en réalité, le prix indien est de 20 roupies maximum, nous payons 30 rps. comique comme situation, c'est un véhicule minuscule et nous avons des sacs ENORMES. On rentre comme on peut, mais les jambes restent dehors :-). Nous évitons l'accident par chance. Le rickshaw se faufile entre gros camions et voitures, minuscule insecte au pieds d'éléphants... Je manque de me faire arracher la jambe plusieurs fois.

22 janvier 2006

Jeudi 19 juillet 2001 - Aéroport de Moscou - 18h30

La soirée d'avant départ fut délicieuse. Vue d'ici, assise sur les escaliers à l'aéroport de Moscou, je me souviens. Partie seulement depuis quelques heures, je sents encore sous mes doigts la douceur de sa peau, son regard plongé dans le mien, ses bras autour de moi, protecteur et à la fois ému...: " Fais attention à toi...".
Je suis partie sans me retourner, la gorge serrée, ayant tellement mal. Un mal pour un bien, pour mieux se retrouver, pour que je laisse loin de moi, dans ce pays inconnu empli de mysticisme, les questions qui rongent ma vie, y trouver des réponses, un apaisement de l'âme... pour mieux revenir...

Couchée très tard, trop tard après avoir regardé le "Mayon faible" (MDR, je ne partirai pas si bête!) Levée à 4h50, dernier préparatif, bouclage du sac à dos, Ade arrive, métro, Part-Dieu TGV direction Paris. Le voyage semble rapide. En me levant, je me sentais fébrile, angoissée...

Roissy, méandres de l'aéroprt, changement de terminal, attente. Ade semble un peu nerveuse : "l'avion" me dit-elle. Un p'tit déj pour combler le temps et l'ehure d'emabrquer arrive vite : 11h du mat'.

L'avion Ade se pose côté hublot, histoire de se rassurer, je m'endors crevée déjà, je n'ai pas senti le décollage. tout au long du trajet, je dors. J'émerge, je mange, je dors. L'avion entame sa descente sur Moscou et Ade tente désespérement d'apercevoir Moscou et la Place rouge. Tentative vaine (c'était de l'autre côté de l'avion ;-)) Tout va bien, atterrissage réussi et applaudi. Je n'ai pas su si la dame du film était tombée dans les bras du bel homme ;-)

Moscou, chaleur écrasante, moiteur. Mais pourquoi ai-je pris un pull et ne suis-je pas en sandale !!!??? Mon bagage est énorme (comment est-ce possible ?) 15kg pour le gros sac, 9,5 kg pour le petit... Je suis folle.

Attente, des indiens partout, j'observe attentivement les tenues vestimentaires des femmes, histoire d'avoir une idée de ce que nous pourrions proter là-bas. Les tissus sont riches et les tenues confortables. Des hommes barbus à turban (des Sikhs?) indigo et quelle précision dans l'enroulement du turban, tous les plis sont calculés, rien ne dépasse. Il fait chaud.

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